CO versus CO2, connaissez-vous la différence ?
Nous observons régulièrement qu'on confond le CO et le CO2. Bien que ces deux molécules soient des composés carbonés, leur comportement diffère radicalement. Le monoxyde de carbone (CO) se lie fortement à l’hémoglobine en empêchant de la sorte cette protéine d’acheminer l’oxygène au sein de notre organisme. C’est la raison pour laquelle le CO devient rapidement létal.
En revanche, l’atmosphère présente d’ores et déjà une teneur certes limitée en dioxyde de carbone (CO2), un gaz beaucoup moins toxique. Ce n’est qu’à des concentrations extrêmement élevées que l’on ne peut écarter le risque d’asphyxie. Une teneur élevée en CO2 est susceptible de provoquer des maux de tête, de la somnolence et des troubles de la concentration. Le corps humain produit aussi du CO2 qu’il élimine à l’expiration. C’est pourquoi on procède surtout à des mesures du CO2 dans les bureaux et les salles de classe qui accueillent un grand nombre d’individus dont il convient de préserver la capacité de concentration. Outre les effets sur l’homme, le CO2 est également un gaz à effet de serre dont l’impact négatif sur le réchauffement climatique n’est pas négligeable.
Ces deux gaz sont incolores et inodores. Donc, nul n’est en mesure de percevoir la présence de ces gaz avant d’en être incommodé. Dans le cas du CO, il est souvent trop tard lorsqu’on en éprouve la présence. En conséquence, il est préférable de prendre des mesures préventives pour assurer sa protection et celle d’autrui.
On assiste à la formation de ce gaz très toxique qu’est le CO lors de la combustion incomplète de combustibles. Les installations de chauffage entre autres sont parfois sujettes à une combustion incomplète. Par conséquent, il faut toujours veiller à une surveillance constante de la teneur en CO lors de l’exécution de travaux sur une installation de chauffage central, à l’exécution de mesures du CO avant de pénétrer dans toute chaufferie, à une aération convenable de ce local et à n’abandonner la chaudière qu’en parfait état de marche. Si le fonctionnement de la chaudière laisse à désirer, il faut la mettre hors service avant de quitter les lieux. C’est en agissant de la sorte que l’on évite les situations dangereuses.
Valeurs et symptômes d'exposition au CO et au CO2
VALEURS ET SYMPTÔMES D’EXPOSITION AU CO EXPRIMÉS EN CONCENTRATION DANS L’AIR | |
200 ppm | Maux de tête, étourdissements, nausée et fatigue. |
400 ppm | Maux de tête intenses. Danger de mort après 3 h d’exposition. |
800 ppm | Perte de connaissance au bout de 45 minutes d’exposition. Décès après 2 à 3 heures d’exposition. |
1.600 ppm | Symptômes graves au bout de 20 minutes, décès dans l’heure. |
3.200 ppm | Maux de tête, étourdissements et nausée après 5 minutes d’exposition, perte de connaissance au bout de 30 minutes. |
6.400 ppm | Maux de tête et étourdissements après 1 à 2 minutes d’exposition. Perte de connaissance au bout de 10 à 15 minutes. |
12.800 ppm | Perte de connaissance immédiate, décès dans les 1 à 3 minutes. |
VALEURS ET SYMPTÔMES D’EXPOSITION AU CO2 EXPRIMÉS EN CONCENTRATION DANS L'AIR | |
390 à 450 ppm | Teneur naturelle de l’atmosphère en CO2 mesurée au niveau de la mer. |
450 à 800 ppm | Local bien ventilé. |
900 ppm | Valeur maximale admise sur les locaux de travail en Belgique. |
800 à 1.200 ppm | Locaux (professionnels) mal ventilés et caractérisés par un taux d’occupation élevé. Somnolence en cas d’exposition prolongée. La ventilation est nécessaire. |
1.200 ppm | Valeur de pointe admise sur les locaux de travail en Belgique. Cette valeur ne peut être dépassée. |
1.200 à 2.000 ppm | Mal à l'aise. Les problèmes de santé sont certainement possibles. Ventilation requise. |
2 à 4 % vol. | Augmentation de la fréquence et de l’amplitude respiratoires. Effet légèrement narcotique, augmentation du pouls et de la tension artérielle, diminution de l’ouïe. |
4 à 5 % vol. | Étourdissements, confusion et sensation de détresse respiratoire en cas d’exposition prolongée. Perte de connaissance si la situation perdure. À partir de 5.000 ppm, on observe également la manifestation de crises de panique. |
5 à 10 % vol. | Maux de tête, transpiration, perte d’acuité visuelle et crampes. Vous allez vous sentir étourdi dans quelques minutes, suivi d'une perte de conscience. |
≥ 10 % vol. | Perte de connaissance après 5 à 10 minutes. Plus la concentration en CO2 est élevée et plus l'exposition est longue, plus rapidement l'inconscience et l'étouffement se produisent. |
≥ 20% vol. | Perte de connaissance après quelques respirations, rapidement suivie d’un arrêt respiratoire. Décès au bout de quelques minutes. |
Quels sont les instruments de mesure à utiliser ?
- Les analyseurs de gaz de combustion appartenant à notre LIGNE BLEUE permettent de mesurer la teneur en CO de l'air environnant et des gaz de combustion.
- Les moniteurs monogaz conçus pour le CO permettent d'en surveiller l'évolution pour assurer votre protection pendant les travaux.
- Les moniteurs multigaz équipés d'un capteur CO permettent également d'en surveiller l’évolution pour assurer votre protection pendant les travaux. Ces moniteurs assurent en même temps votre protection contre toute pénurie d’oxygène par exemple.
- Les centrales fixes de détection du CO assurent la surveillance permanente du local considéré et donnent l’alerte en cas de dépassement d’une valeur seuil.
- Les analyseurs de CO2 permettent d'en mesurer la teneur dans un local donné.